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Cas cliniques

Alimentation des patients cancéreux

Margaux Bunel
17
November 2019
3
minutes de lecture
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40% des patients atteints d’un cancer sont dénutris, et que ce chiffre peut monter jusqu’à 70 % en ce qui concerne les cancers ORL et digestifs. Perte d’appétit, altérations du goût ou troubles de la déglutition, les effets secondaires des traitements anticancéreux sont en effet nombreux. Pourtant ce n’est pas une fatalité.

Le cancer est la première cause de mortalité prématurée en France devant les maladies cardiovasculaires et son incidence est croissante depuis 30 ans.

Cependant la survie des patients n’a cessé d’augmenter ces dernières années, en raison de la mise sur le marché de nouvelles molécules. En tant qu’expert du médicament, le pharmacien d’officine a vocation à se former sur ces nouveaux traitements anti-cancéreux et sur leurs effets indésirables, notamment sur l’alimentation.

On dénombre 8 effets secondaires iatrogènes classiquement observés lors des chimiothérapies et/ou radiothérapies : perte d’appétit, nausées et vomissements, mucites, aphtes, altérations du goût, sécheresse buccale, troubles de la mastication et de la déglutition ou encore, diarrhées ou constipation. Le patient va devoir adapter son alimentation.

Le pharmacien, interlocuteur privilégié du patient atteint de cancer, doit pouvoir apporter des réponses pratiques, avec des conseils hygiéno-diététiques, des mesures posturales et des produits à conseiller. Le but étant de prévenir la dénutrition des patients. Cette dernière est, entre autres, un facteur de risque de toxicité du traitement et peut donc engendrer une interruption ou un arrêt prématuré de ce traitement.

Quelques conseils pour adapter l’alimentation aux traitements anti-cancéreux

  • Contre les nausées et les vomissements, il faut manger en petites quantités et fractionner l’alimentation, éviter les odeurs écoeurantes et privilégier les aliments froids.
  • En cas de perte d’appétit, l’aidant peut “gastronomiser” l’alimentation, en rendant l’assiette colorée, plus appétissante.
  • On évitera les aliments durs, secs, irritants comme les biscottes par exemple, lorsque le patient a des mucites ou des aphtes.
  • En cas de troubles de la mastication ou de la déglutition, il faut éviter les aliments à risque de “fausses routes”, adapter si besoin la texture des aliments avec des épaississants, et surtout respecter des postures de sécurité. Il ne faut pas lever la tête pour avaler.
  • En cas de constipation, incitez vos patients à marcher, à consommer plus de fibres et à boire régulièrement.

Pour aller plus loin

Acteur de santé de proximité, le pharmacien d’officine a un rôle primordial pour prévenir la dénutrition des patients sous traitements anti-cancéreux, et pouvoir orienter, si cela est nécessaire, vers un professionnel de la nutrition, pour une prise en charge personnalisée.

Si vous souhaitez avoir les conseils d’une experte, avec des fiches recettes, des fiches conseils à destination de vos patients, suivez la formation du Dr Adeline Collet, diététicienne-nutritionniste.

Vous pouvez également retrouver notre formation Accompagnement du patient sous chimiothérapie: molécules et prévention de leurs effets iatrogènes, par le Dr Nicolas Clere, docteur en Pharmacie.

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