Le bilan parodontal est un examen clinique complet des gencives et des tissus de soutien de la dent (os, ligament, muqueuse).
Son objectif est de dépister précocement les maladies parodontales, gingivite ou parodontite, d’en évaluer la gravité, et de mesurer les principaux indicateurs : inflammation, profondeur de poche, saignement, mobilité dentaire et, et perte d’attache.
Véritable examen de prévention, le bilan parodontal permet de préserver la santé des gencives et d’éviter la progression silencieuse de maladies pouvant mener à la perte de dents.
Un dépistage précoce améliore nettement le pronostic, surtout en présence de signes d’alerte : saignements au brossage, sensibilité, récession gingivale ou mauvaise haleine persistante.
🦷 Qu’est-ce qu’un bilan parodontal ?
Le bilan parodontal est un examen systématique et indolore réalisé par le dentiste pour évaluer la santé des gencives et des tissus de soutien de la dent (os alvéolaire, ligament, cément).
Il permet de détecter précocement les maladies parodontales telles que la gingivite (inflammation superficielle) ou la parodontite (atteinte plus profonde du tissu de soutien), souvent silencieuses à leurs débuts.
Au-delà de la bouche, la parodontologie est étroitement liée à la santé générale : plusieurs études montrent une corrélation entre les maladies parodontales et des pathologies comme le diabète, les maladies cardiovasculaires, ou certaines complications de grossesse.
Un suivi régulier de l’état gingival contribue donc à une meilleure santé globale.
🔍 Pourquoi faire un bilan parodontal ?
Un bilan parodontal est recommandé dès les premiers signes d’alerte ou dans certaines situations à risque.
Symptômes à surveiller
- Saignements au brossage ou à l’utilisation du fil dentaire.
- Gencives gonflées, rouges ou qui se rétractent (récession gingivale).
- Mauvaise haleine persistante, parfois associée à une goût métallique.
- Mobilité dentaire ou sensation de “dents qui bougent”.
- Tartre récurrent malgré un bon brossage.
Facteurs de risque
- Tabac, principal facteur aggravant des maladies parodontales.
- Diabète, qui augmente la sensibilité des tissus gingivaux.
- Antécédents familiaux de parodontite.
- Stress chronique et hygiène bucco-dentaire insuffisante.
- Certains médicaments (antihypertenseurs, immunosuppresseurs, antiépileptiques).
Quand est-il prescrit ?
Le bilan parodontal est réalisé :
- avant des soins importants (pose d’implants, prothèses, chirurgie buccale) ;
- lors d’une douleur gingivale, d’un déchaussement ou d’une parodontite connue ;
- ou simplement dans le cadre d’un suivi préventif régulier pour contrôler la santé des gencives.
🦷 Comment se déroule l’examen chez le dentiste ?
Le bilan parodontal se déroule en plusieurs étapes, permettant au dentiste d’obtenir une évaluation complète de la santé des gencives, du tissu osseux et de l’ensemble du soutien dentaire.
Chaque étape est indolore et s’intègre dans une démarche de prévention personnalisée.
Anamnèse & facteurs de risque
La première étape consiste à recueillir les informations médicales et comportementales du patient :
- Questionnaire santé pour identifier les antécédents médicaux ou traitements en cours (ex. diabète, troubles hormonaux, maladies cardiovasculaires).
- Habitudes quotidiennes : fréquence de brossage, usage du fil dentaire, tabac, alimentation, stress.
- Antécédents familiaux de parodontite, souvent sous-estimés mais déterminants.
Cette discussion permet de repérer les facteurs de risque susceptibles d’aggraver une inflammation gingivale ou d’accélérer la perte osseuse.
Examen clinique au fauteuil
Le dentiste réalise ensuite une inspection minutieuse de la cavité buccale :
- Aspect des gencives : couleur, œdème, brillance, texture, saignement au contact.
- Présence de plaque ou de tartre, parfois visible au collet des dents.
- Récessions gingivales (gencives qui se rétractent).
- Mobilité dentaire, signe d’atteinte du ligament parodontal.
L’examen comprend un sondage parodontal à l’aide d’une sonde graduée, qui mesure la profondeur des poches (espace entre la gencive et la dent) et le niveau d’attache clinique.
Ces mesures précises guident le diagnostic et permettent de suivre l’évolution du traitement au fil du temps.
Imagerie & examens complémentaires
En fonction du cas, le praticien complète son examen par :
- Des radiographies rétroalvéolaires ou une panoramique dentaire, pour évaluer la perte osseuse et la topographie des racines.
- Un prélèvement de plaque bactérienne pour identifier les espèces pathogènes dominantes.
- Des photographies intra-orales pour le suivi visuel.
- Une classification des atteintes selon la profondeur de furcation ou la mobilité dentaire, afin d’adapter le plan de traitement.
📊 Quels sont les principaux indicateurs mesurés ?
Lors d’un bilan parodontal, le dentiste évalue plusieurs indicateurs cliniques pour déterminer la gravité et le stade d’évolution d’une éventuelle maladie parodontale.
Ces mesures permettent de suivre la progression de la maladie et l’efficacité du traitement dans le temps.
💰 Combien de temps dure un bilan ? Combien ça coûte ? Est-ce remboursé ?
Un bilan parodontal complet dure en moyenne 20 à 40 minutes, selon la complexité du cas et la nécessité de réaliser des radiographies ou des photos intra-orales.
Le praticien prend le temps d’expliquer les résultats, d’illustrer les zones d’inflammation et d’établir un plan de traitement personnalisé.
Le coût du bilan
Le tarif dépend de plusieurs paramètres :
- le temps de consultation ;
- les examens complémentaires (radiographies, prélèvements bactériens) ;
- la complexité du diagnostic (simple ou approfondi).
Le remboursement
Le bilan parodontal n’a pas de cotisation spécifique à la Sécurité sociale : il est facturé comme un acte d’examen clinique ou de consultation.
Les radiographies sont partiellement remboursées, et une partie du reste à charge peut être couverte par la complémentaire santé.
Il est recommandé de demander un devis avant la consultation pour connaître les conditions exactes de prise en charge.
🩺 Que se passe-t-il si une maladie parodontale est détectée ?
Lorsqu’une maladie parodontale est identifiée, le dentiste établit une stratégie de traitement personnalisée adaptée à la gravité de l’atteinte et à l’état général du patient.
L’objectif : éliminer l’infection bactérienne, stabiliser la gencive, et prévenir la récidive.
Du diagnostic à la stratégie de traitement
- Phase d’hygiène et d’éducation
Le praticien enseigne les bons gestes de brossage (2×/jour, méthode adaptée), l’usage de brossettes interdentaires et un contrôle rigoureux de la plaque.
Des conseils d’hygiène de vie (arrêt du tabac, alimentation équilibrée) complètent cette première étape. - Phase d’assainissement mécanique
Réalisation d’un détartrage-surfaçage radiculaire sous anesthésie locale, pour éliminer la plaque et le tartre sous la gencive, souvent responsables de l’inflammation chronique. - Phase de réévaluation
Quelques semaines après le surfaçage, un nouveau bilan est effectué : mesures de poches, saignement, mobilité, amélioration des tissus.
Selon les résultats, la stabilisation est confirmée ou un traitement complémentaire est proposé. - Cas avancés et chirurgie parodontale
Si la perte osseuse est importante, le dentiste peut recourir à une chirurgie d’accès pour nettoyer les poches profondes, voire à des techniques de régénération osseuse.
Dans certains cas, une antibiothérapie ciblée ou la prise en charge des atteintes de furcation (entre racines) est nécessaire.
La maintenance parodontale régulière (tous les 3 à 6 mois) permet de conserver les résultats à long terme.
🌿 Prévention & habitudes à la maison
La prévention quotidienne est la base de la santé parodontale.
Des gestes simples, appliqués régulièrement, réduisent considérablement le risque de gingivite et de parodontite.
- Brossage 2 fois par jour, pendant 2 minutes, avec une brosse souple et un dentifrice fluoré.
- Utilisation de fil dentaire ou de brossettes interdentaires chaque soir.
- Contrôle du tabac, facteur majeur de risque.
- Alimentation équilibrée, riche en antioxydants et faible en sucres raffinés.
- Gestion du stress, souvent associé à un affaiblissement immunitaire.
- Consultation régulière chez le dentiste : tous les 3 à 12 mois selon le stade de la maladie et les antécédents.
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